L’onction d’huile : croyez-vous en la guérison divine ?
Dans un monde comportant bien des maladies, la santé physique et psychologique se retrouvent souvent au cœur de nos préoccupations. Face à la souffrance, peu importe comment elle se manifeste, nous sommes à la recherche d’un soulagement, d’une restauration et d’une guérison. Voici comment, en tant que chrétiens, nous abordons la question de la maladie et de la guérison.
Croyez-vous que Dieu peut guérir aujourd’hui ?
Oui. Nous croyons en la puissance de Dieu pour nous guérir de nos maux physiques et psychologiques. Ce que Dieu a fait dans le passé, par et en Jésus-Christ, il peut encore le faire aujourd’hui.
Nous essayons toutefois d’aborder la guérison divine dans une juste perspective biblique, théologique et pratique afin d’éviter certains dérapages regrettables.
Comment approchez-vous la guérison divine ?
Nous croyons, avant toute chose, que le problème fondamental de l’être humain est d’ordre spirituel : sa rupture d’avec Dieu. Sa recherche d’autonomie face à son Créateur ainsi que son désir de s’autogouverner le sépare de Dieu. Le remède en est l’Évangile l’appelant à la repentance et à la foi. C’est le premier pas vers la guérison et la restauration de toute notre personne.
Nous approchons la personne humaine dans une perspective globale et intégrale. Nous reconnaissons les multiples dimensions de l’être humain : physique, psychologique, sociale, spirituelle… Nous tentons de tenir compte de tous ces aspects lorsque l’on traite la personne humaine.
Nous rejetons toute réponse simpliste au problème de la maladie et de la souffrance humaine. Bien que la vie du Royaume de Dieu nous soit déjà disponible en Jésus-Christ, nous vivons encore au sein d’un monde en souffrance et comportant bien des maladies. Nous attendons toujours la pleine réalisation du Royaume de Dieu. Nous évitons donc tout discours pessimiste (Dieu ne peut pas nous guérir) ou utopiste (Dieu veut toujours nous guérir)!
Nous croyons que Dieu peut utiliser la médecine conventionnelle et alternative pour favoriser la guérison physique. De même, il peut utiliser différentes approches thérapeutiques préconisées en psychologie pour favoriser le bien-être intérieur des personnes. Tout en faisant preuve de discernement, nous ne rejetons pas l’apport de la médecine et des sciences humaines.
Nous valorisons le travail du personnel médical et nous n’hésitons pas à recommander une personne à un spécialiste de la relation d’aide, si nous le jugeons nécessaire. Consulter un médecin ou un psychothérapeute n’est pas nécessairement se confier en l’homme plutôt qu’en Dieu !
Nous prions pour les personnes malades en ayant foi en la puissance de Dieu, mais nous nous soumettons à sa volonté. La guérison peut se présenter au moment même où nous prions ou venir plus tard. Dieu peut aussi choisir de ne pas guérir une personne pour des raisons connues que de lui. Nous ne culpabilisons pas la personne lorsqu’il y a absence de guérison.
Lorsque nous prions pour les malades, nous préconisons une approche discrète plutôt que manifeste, une séance privée plutôt que publique. En cela, nous suivons le modèle de Jacques 5.13-16 où il y est question de l’onction d’huile qui est pratiquée sur le malade devant les dirigeants de l’Église et non devant toute l’Assemblée. Ce qui ne nous empêche pas cependant de prier pour les malades pendant nos célébrations, mais il ne s’agit pas alors d’une cérémonie d’onction d’huile.
Qu’est-ce que l’onction d’huile ?
L’onction d’huile est une cérémonie spéciale, pratiquée par les dirigeants de l’Église, par laquelle nous demandons à Dieu la guérison de la personne malade, corps et âme.
La prière de guérison est accompagnée de l’imposition des mains et quelques gouttes d’huile sont versées sur le front de la personne.
À l’époque biblique, l’huile était souvent utilisée pour nettoyer les plaies et favoriser la guérison des blessures corporelles.
L’huile devient un symbole de l’action et de la puissance du Saint-Esprit qui agit sur nous et en nous.
Comment se déroule une cérémonie d’onction d’huile ?
Nous discutons d’abord avec la personne des raisons qui l’amènent à demander l’onction d’huile. Nous discutons de sa condition physique, psychologique ainsi que de sa vie spirituelle. Une cérémonie d’onction d’huile est souvent l’occasion d’évaluer sa propre vie ainsi que sa marche avec Dieu.
Nous prenons ensuite un temps de repentance et de confession. Si la personne désire confesser certaines fautes en particulier, elle peut le faire de vive voix ou en silence. Nous voulons que rien ne vienne faire obstacle à nos prières et à l’intervention de Dieu.
Nous versons finalement quelques gouttes d’huile sur la tête de la personne et nous prions pour sa guérison. Le pasteur ainsi que les personnes présentes avec lui adressent une prière à Dieu. La personne malade peut, elle aussi, y adjoindre sa propre prière.
À qui dois-je m’adresser pour recevoir une onction d’huile ?
Vous pouvez vous adressez à l’un de nos pasteurs qui déterminera une date de rencontre avec vous.
La cérémonie se déroulera dans la présence de deux à quatre personnes.
Vous pouvez demander une onction d’huile à n’importe quel moment de votre vie et plus d’une fois.
Chaque rencontre dure entre 15 et 30 minutes, parfois plus.
Nous reconnaissons la réalité de la souffrance dans la vie des être humains, sous quelque forme que se soit, et nous tentons d’y être sensible le plus possible. N’hésitez pas à entrer en contact avec l’un de nos pasteurs au besoin. Celui-ci pourra vous aider à trouver les ressources dont vous avez besoin.
Stéphane Rhéaume, pasteur principal
Église chrétienne évangélique de St-Eustache
« L’un de vous passe-t-il par la souffrance ? Qu’il prie. Un autre est-il dans la joie ? Qu’il chante des cantiques. L’un de vous est-il malade ? Qu’il appelle les responsables de l’Église, qui prieront pour lui, après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. La prière faite avec foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera. S’il a commis quelque péché, il lui sera pardonné. Confessez vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres, afin d’être guéris. » (Jacques 5.13-16)